Mes coups de coeur pour des vins et des vignerons

Lorsque je déguste un vin, peu m'importe le vocable un peu précieux mais très technique utilisé par les professionnels : le corps, la charpente, la matière, les bouquets, les arômes. les notes florales, de fruits rouges, confits etc.

Le vin me plait de suite ou non. Lorsque je l'apprécie, j'essaie d'en parler simplement. Il est franc, suffisamment tannique, ou bien tout en délicatesse, jeune ou déjà bien arrondi. Il me flatte les narines et le palais et je sais que je prendrai plaisir à le boire avec les amis.

En fait, c'est le vin qui m'adopte et non l'inverse.

Pour des vins

Pour des vignerons

Sans ordre préférentiel (les deus premiers car ils sont dans ma cave).

 

Le premier dont je parlerai est le "Bonnezeaux" GODINEAU. Ses "Malabé, Melleresses ou Beauregard" sont grands. En les dégustant, je me dis tout simplement : "C'est ça" que je viens chercher. Et lorsque je termine sur sa sublime sélection de grains nobles, je sais déjà avec qui je partagerai ce nectar, car ce vin là, il faut le mériter.

 

Le second est le "Clos Rougeard Les Poyeux" de FOUCAULT. Les amateurs de Saumur Champigny le trouvent trop boisé et ne lui reconnaissent pas les caractéristiques du Champigny. Ca tombe bien car je ne suis pas amateur de Champigny. J'ai eu l'occasion de dire sur une autre page que j'apparentais ce vin à un "Hermitage" plus qu'à un "Anjou", ce qui en fera hurler plus d'un. Pour moi, c'est un très grand vin, quand bien même il ne serait pas typique de sa région de production. Et tant pis si je passe pour un béotien aux yeux des connaisseurs ! Ceux-là n'en boiront pas chez moi.

 

Et les "Bourgogne", presque tous sans exception, à condition de savoir les attendre.

D'abord, longuement les humer : je n'ai pas les mots pour décrire les bouquets. Puis les faire glisser lentement en imprégnant tout le palais. De la soie plus que du velours. La cave de mon père recelait des trésors (par nous pratiquement épuisés). A chaque retrouvaille et connaissant nos préférences, les grandes bouteilles nous attendaient. C'est chez lui que j'ai bu le chaleureux et chatoyant "Chambertin-Clos de Bèze", les raffinés vins de soie et de dentelle que sont les "Morey-ST-Denis Bonnes-Mares et Clos de la Roche" et le "Chambolle-Musigny 1er cru Les Amoureuses" (ce dernier acheté spécialement pour ma mère), Mais aussi, "Echezeaux" pour terminer la Côte de Nuits.

Nous n'avons jamais snobé un vieil "Aloxe-Corton" et un"Santenay-Gravières" pleins de vigueur. Un simple "Monthelie" dont la finesse rappelle l'élégance du "Volnay" nous comble toujours d'aise.

Depuis quelques temps, nous descendons nous même piocher parmi les derniers grands 76. C'est ainsi que nous avons découvert le "Clos-Vougeot", joyau caché, rescapé de 25 ans d'agapes.

Sans ordre préférentiel.

 

Les rencontres avec Jean DUVEAU sont toujours des instants inoubliables : la chaleur de son accueil, sa gentillesse tout à fait désintéressée; les petits tracas dont il fait l'objet de la part de l'INAO à propos de la fermentation malolactique trop lente, ses prises de position très raides sur les administrations en général et l'Europe en particulier, Tout cela en fait un personnage authentique, droit, aussi franc que son Bourgueil,.

 

Son frère, DUVEAU-COULON, est plus cool mais non moins généreux. Secondé par son fils, il prend le temps de déguster avec ses clients et de leur faire apprécier ses "Bourgueil et St Nicolas" régulièrement cités d'honnête façon dans le guide Hachette. Il n'est pas rare de repartir avec une ou deux bouteilles en cadeau. Sympa, non ?

 

Madame et Monsieur REGNAUDOT, bourguignons, chez qui je ne suis allé qu'une seule fois. Mais, c'est suffisant pour comprendre et apprécier le caractère des gens, de ceux-là dont on dit qu'ils sont de braves gens" au sens noble du terme. Cela se sent au téléphone, lorsque je passe commande à Madame et qu'elle me répond tout en accent bourguignon. Il y a des voix qui ne trompent pas. Lorsque leur "Santenay Grand Clos Rousseau" 93 fut distingué par le "Gault-Millau" de septembre 95, leur modestie naturelle fut mise à mal. Cette brutale renommée les gêna quand d'autres s'en seraient enorgueillie. Elle m'a permis de les connaître et de les rencontrer pour mon plus grand bonheur et pour celui de tous les amis qui commandent avec moi.

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